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21 mars 2016

En direction de Thessalonique

D'Athènes à Thessalonique : 592 kilomètres.

On quitte Dimitri et on se dirige vers la première station de métro, nous promenons Frisette et Passpartou en métro, cette ligne va au nord d'Athènes, et sortons au terminus, cela nous rend bien service et facilite la traversée de la capitale. C'est dimanche et il y peu de monde dans la rame, comparé à l'autre jour ou elle était bondée.



Par après, pas le choix que de rouler sur une 2X2 voies jusqu'à Eleusis, là nous passons par Mandra, grimpons un petit col et basculons vers Stefani pour finir à Oinoi, où sommes rattrapés par la pluie. Nous trouvons refuge dans une construction à l’arrêt. Il pleuvra toute la nuit, et sans intermittence toute la journée du lendemain, elle ne cessera que dans la soirée. Bien évidement, nous n'avons pas pris le départ ce matin et sommes restés une bonne partie de la matinée dans nos duvets.




Au dessus de nos têtes, on peut admirer avec quelle adresse cet oiseau a construit son nid, du bel ouvrage !

Après cette nouvelle journée de repos forcé, il bruine encore ce matin et surprise, la température a énormément chuté, il fait froid, à peine quelques petits degrés. Malgré ce temps maussade, nous décidons quand même de reprendre notre route. Changement de destination, après consultation de la carte, nous décidons de ne pas passer par Thiva mais de prendre la direction de Chalkida, première ville de l’île d'Evvia. 




Le parcours est beau mais malheureusement quelque peu gâché par cette météo capricieuse qui ne nous lâche plus depuis un bon moment déjà. Nous passons un long col, il a neigé un peu plus haut, la température est basse, et il souffle un vent glacial, les sur-chaussures, gants longs, bonnets et vestes chaudes sont de sorties, car il fait très froid, en prime, quelques passages pluvieux pour ne pas arranger les choses. Parvenus à Strofila, après une longue descente, par chance, nous trouvons refuge pour la nuit dans une chapelle. Renaud allume un feu, rien de tel pour se réchauffer, et également pour se laver à proximité.



En cassant des branches, un morceau de bois vient se planter profondément dans la paume de sa main gauche, il faut extraire le morceau. Sur le moment, la douleur est vive et lance, mais Nicole en bonne infirmière est aux petits soins, désinfecte la plaie et pose un pansement, Après une bonne nuit réparatrice dans cette chapelle, en mettant le nez dehors il pleut toujours, nous ne démarrons cette journée qu'en fin de matinée lors d'une accalmie. La blessure à la main n'est plus douloureuse, et n'est pas handicapante pour tenir le guidon de Passpartou. Nous arrivons en fin d'après midi, après avoir traversé l'ile, à Aghiokambos, sur le lieu où nous allons embarquer sur le ferry demain, et revenir sur le continent.


Peu avant, à Loutra Edipsou, nous passons à côté d'une source d'eau chaude souffrée, elle est si chaude que nous avons du mal à y tremper la main.

Encore un don du ciel, une providence, une chapelle nous tend les bras pour nous accueillir cette nuit, à seulement cinq cent mètres de l’embarcadère. Décidément, c'est vraiment un temps à escargots, depuis presque une semaine il fait gris et il n'arrête pas de pleuvoir, nous n'avons pas trop envie de quitter notre chapelle protectrice, mais coûte que coûte nous devons être ce matin avant 8 heures pour embarquer vers Gilfa, et quitter l’île. Nous avons hâte de quitter la Grèce car ce pays ne nous enchante guère, la population n'est pas très avenante à notre goût, voir même indifférente, et certains commerçants n'affichant pas leurs prix ont tendance à en profiter avec nous, par exemple: deux chocolats chauds à l'eau, 6 euros! Lorsque l'on voyage dans un pays, le contact avec la population est importante, malheureusement ce n'est pas le cas ici. Les paysages sont assez répétitifs, la végétation est de type méditerranéenne, des oliviers, des pins, des genets, bref, du déjà vu, et énormément de chiens errants, et pour couronner le tout, du mauvais temps. De plus, sur les petits axes routiers lors d'une intersection il faut deviner la direction, peu ou pas d'indications, les gens ont la fâcheuse habitude de nous diriger vers l'autoroute dès que l'on demande notre chemin, certains nous donnent même de mauvaises indications, n'ayant qu'une carte au 1/650 millième en notre possession, toutes les petites routes ne sont pas dessus.
Dès la sortie du bateau, la route s'élève, nous grimpons vers un col, cela nous réchauffe un peu et sommes un peu plus chanceux car il ne pleut plus mais il fait toujours aussi froid, le thermomètre indique trois degré là haut au col. Par après, nous basculons sur une plaine qui longe l'autoroute en direction de Larissa. Au terme d'une journée encore bien monotone avec ce temps pourri, nous finissons cette journée devinez ou? Ben, encore dans un petit monastère.
Ce matin, il nous faut décider si nous allons faire le crochet pour visiter les Météores comme initialement prévu, ou les zapper et continuer notre route vers Thessalonique. Le mauvais temps ne nous enchante guère à retourner en montagne dans ces conditions et nous ne voulons pas nous attarder plus longtemps, finalement, nous filons au plus direct vers Larissa.
Nous n'avons pas trop de regret de ne pas être passé par les Météores car encore aujourd'hui il fait froid et il burine. Nous passons la nuit sous une grosse tonnelle d'un hôtel restaurant au bord de plage, après avoir passé Larissa. Il pleuvra pratiquement toute la nuit.



Oh miracle, au réveil un rayon de soleil pointe le bout de son nez, on a l'impression de revivre, car cela fait une semaine que nous ne l'avons plus vu. Quel beau spectacle, devant nous, se dresse majestueusement le mont Olympe, et son massif.


Le mont Olympe couvert de son manteau blanc. C'est le point culminant de la Grèce 2917 mètres.




Nous filons vers Katerini en contournant la ville par l'est, puis sommes obligés de monter et passer par Alexandria en faisant un détour de près de cinquante kilomètres pour aller à Thessalonique, car il n'y que de l'autoroute pour s'y rendre.


Nous plantons la tente dans un parc national, à proximité d'une réserve d'oiseaux; au réveil, un soleil généreux, cela met de l'entrain pour démarrer cette nouvelle journée.

Il a loupé son atterrissage!

2 commentaires :

  1. Votre article confirme donc mes impressions concernant les grecs malgré mon passage assez rapide. Je me suis toujours demandé comment faisaient les Grecs en ces temps de crise pour ne cesser de siroter leur café frappé à 2€ !!!
    Vivement la Turquie et surtout les Turcs. Bonne route.

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    1. Cher ami,
      Effectivement, on se demande comment font les Grecs, car la vie est chère, avec 30% de chômage et un SMIC deux fois inférieur qu'en France.

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