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10 avril 2016

Région Egéenne

D'Istanbul à Pepeköy: 498 kilomètres.

Nous quittons Gülten en fin de matinée après avoir pris un copieux petit déjeuner, puis on se dirige à l'est d'Istanbul, jusqu'au port de Pendik, là nous embarquons sur un ferry pour Yalova.

En chemin, nous croisons David, un jeune Australien.



Nous évitons Bursa, et à Orhangazi bifurquons sur une petite route de campagne qui longe le lac Iznik, c'en est fini avec le trafic infernal sur les grands axes routiers.



Après le lac, nous allons à présent vers le sud du pays, il faut passer la montagne qui se profile, et l'on peut apercevoir quelques sommets enneigés.
Enfin, il fait beau, il fait même très chaud jusqu'à 35°, plus rien à voir avec les jours précédent, nous adoptons la tenue d'été.





Quel plaisir que de sillonner les routes de montagne de ce pays, le paysage est beau, malgré certains passages difficiles, une succession de cols, dont certains assez raides, notamment le passage du Kocayayla à 1500 m d'altitude.


Les Turcs sont vraiment des gens chaleureux et accueillants. L'on nous double en nous lançant des ''welcome in my country'', des coups de klaxon tout au long de la journée, même la police nous salue, en levant le pouce lors de notre passage. Sans compter toutes les invitations à boire le çay, ce thé si prisé par les Turcs, c'est une vrai institution dans le pays. Chez le coiffeur on nous offre le thé; l'autre jour, en achetant des fruits et des légumes dans un stand, non seulement on nous en offre, mais on nous invite également à boire le thé, beaucoup d'occasion pour une invitation autour d'une tasse. Il ne se passe pas une journée sans que l'on nous invite pour un thé.



Autre grande nouveauté, désormais, nous ne sommes plus rythmés par le carillon des cloches, mais par le chant du muezzin, crachant les décibels du haut du minaret, par le biais de haut parleurs, il appelle à la prière plusieurs fois par jour, cela démarre avant l'aube, vers cinq heures du matin.


Inegöl, petite ville sur notre passage

Arrêtés devant une des nombreuses sources d'eau de la région, à l'entrée de Tavsanti, une femme parlant quelques mots d'anglais nous invite spontanément à venir chez elle, pour boire le thé. Chez Yasmine, la situation est un peu particulière car il n'y a que des femmes; Nicole est conviée à les rejoindre sur un tapis au sol, elles sont toutes assises en tailleur, tandis que moi, un peu à l'écart, sur une chaise avec également un plateau garnit de victuailles. Une bonne ambiance entre toutes ces femmes, moi, je me sentais un peu mal à l'aise. Par pudeur, pas de photo souvenir. Nous passons malgré tout un moment bien agréable, on nous apporte avec le thé de quoi manger, des gâteaux, du riz enrobé d'une feuille de vigne, et d'autres choses. Nous prenons congé d'elles, et passons devant une station d'essence, sommes à nouveau interpellé par un homme pour venir boire un ultime thé, on s'attarde un peu, le jour commence à décliner, c'est alors que Lutfi, le patron, nous ouvre son bureau et nous propose de dormir sur un canapé lit, après avoir passé une première nuit dans un grand abri bus, puis une autre dans la tente, en montagne.

Au centre, Lutfi

Ce matin, en sortant de Tavsanti, Renaud a eu une grosse frayeur, le voyage aurait pu couper court, un poids lourd lui coupe la route en tournant à droite, il évite de justesse de passer sous les roues. Vivement que nous quittons la ville et reprenons nos petites routes de montagne, presque pas de circulation, encore une journée très chaude, heureusement beaucoup de fontaines d'eau potable, un peu partout sur le bord des routes, pour se rafraîchir.




Nous surplombons le lac Kayabogazi puis après une ultime grimpette, nous arrivons sur un immense plateau à 1200 mètres d'altitude, avec des montées et des descentes, assez courtes mais très raides.




Sur notre route, le village de Cavdarhisar et le site archéologique d'Aezani.


Habituellement, nous passons bien la montagne à vélo, mais depuis deux jours, la fatigue s'accumule, toujours beaucoup de dénivelé avec quelques forts pourcentages, et tous les débuts d'après midi, le vent se lève pour ne pas arranger les choses, bien évidement de face.



Comme l'indique ce panneau stop, c'est dur!
Nous passons les villes de Gediz et d'Usak, par des routes peu fréquentées, et toujours aussi sollicités par cette population si chaleureuse et accueillante. Lors de nos pauses, des véhicules s'arrêtent pour nous offrir diverses choses à manger.
L'autre jour, on s'arrête pour consulter la carte, peu après, on se retrouve chez l'habitant, invités à boire le thé, et repartons avec un sac de nourriture, notamment des galettes de pain que la maîtresse de maison nous a spécialement préparées, du fromage et des légumes du jardin; dans cette famille, la communication se faisait uniquement par geste et par quelques écrits, car personne ne parle une langue permettant de se comprendre.
Hier, au petit village de Güllü, à peine sorti d'une invitation, un peu plus loin, nouvelle interpellation pour venir boire le thé, et à chaque fois, l'on nous présente un plateau garni de nourriture, le soir venu, nous sommes repus et n'avons plus faim.
Afin de les honorer et de les remercier à notre façon, toute cette population tellement gentille, généreuse, et accueillante, c'est avec un grand plaisir que nous les faisons paraître sur le blog, qu'ils lirons avec intérêt.

Chez Eçe, Sener sa fille, son mari Bendis, et leur petite Denyz.


En présence d'Ilhan, sa femme Fatma et leurs deux filles, Sude et Aysenur.

Nous décidons de ne pas continuer notre route après ces deux invitations, et allons dans la soirée, dormir sous le préau de l'école de Güllü, il y a des toilettes pour se laver et un bel abri pour cette nuit. A peine installés, plusieurs personnes sont venues pour nous inviter, nous refusons car nous avons besoin d'un peu de repos pour bien récupérer après cette semaine, et ses gros dénivelés chaque jour. Peu de temps après s'être endormi, arrive une voiture, un monsieur vient vers nous avec un sac de nourriture, et nous fait comprendre de venir dormir chez lui. Nous le remercions gentiment et continuons notre nuit, comme nous l'avons commencé.

Encore une belle journée qui s'annonce,  nous reprenons notre route et filons vers Güney. Dans la ville, un vrai capharnaüm, plusieurs routes défoncées et encombrées, des descentes vertigineuses, nous ne savons pas par où passer.
Nous en profitons pour acheter fruits et légumes, au moment de régler, le marchand nous les offre.
S'en suit une longue descente dans une vallée, très peu de voitures, la route est à nous.






En fin de matinée, nous arrivons au site archéologique de Tripolis.








A Tepeköy, après quelques kilomètres de pistes, nous trouvons enfin une connexion internet, et mettons le blog à jour. 
Bien évidement, nous ne parlons plus des ultimes sollicitations à venir manger et boire le thé, tout au long de notre route aujourd'hui. Au village précédent, il s'y déroulait un mariage, toute la route était barrée, à plusieurs reprises on nous a invité à la fête, nous avons décliné gentiment l'invitation.

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