Après la visite de Taranto, nous longeons le littoral et trouvons assez rapidement en fin d'après midi un bivouac, la météo devenant de plus en plus menaçante.
Cette nuit, réveil en fanfare, sans tambour ni trompette. Des gouttes d'eau nous tombent dessus, cet abri que nous croyons étanche ne l'est pas ! Dans l'urgence, car il pleut fort, nous déplions sur nous le footprint, cette grande bâche que nous mettons sous la tente, celle-ci nous permet de protéger nos duvets et enfin, finir notre nuit plus au sec.
Cela faisait trois jours que nous n'avons pas vu le soleil, autant vous dire que ce matin, et surtout après cette nuit humide, nous apprécions les premiers rayons de soleil qui font leur apparition, et en profitons pour mettre à l'air notre couchage.
Pause déjeuner, au soleil!
Nous suivons cette côte sud des Pouilles jusqu'à San Caterina avant de rentrer dans les terres en direction de Lecce.
Cette côte sauvage a été un peu plus préservée du béton que celles que nous avons vu jusqu'à présent.
Tout au long, les tours de surveillance.
Torre Borraco
Torre di Porto Cesareo
Chiesa de San Pietro in Bevagna, église dont une partie de l'édifice date du IXème siècle.
Depuis San Caterina, nous passons par des petites routes, par Nardo, pour arriver à Lecce. Son centre ancien est semi piéton et avons plaisir à découvrir cette ville avec ses belles architectures, dont certains édifices datent de l'époque Romaine. Par après prenons la direction de San Cataldo, sur la côte est des Pouilles.
Lecce
A Casalbate, nous passons notre dernière nuit dans ce pays.
Après plus de trois mois passés dans le sud de l'Italie, en conclusion, un petit bilan de cette période.
Bon choix concernant notre destination, car l'hiver est clément, et n'avons pas souffert du froid. Les gens sont avenants, souriants, agréables, et sympathiques, ce qui a occasionné beaucoup de rencontres.
La dernière en date, en compagnie de Gigi et Antonio, deux septuagénaires vététistes, ils ont insisté pour nous offrir le café.
La région est belle, et avons pleinement profité de la période des agrumes. Une à une, nous avons passé les stations balnéaires, dont certaines complètement désertes, on ose imaginer le flux de touristes en haute saison, et avions l'embarras du choix pour trouver un refuge, pratiquement tous les soirs, ce qui nous a évité de monter la tente.
Cependant, quelques points négatifs, beaucoup de déchets, le sud de l'Italie est sale, des tas d'immondices un peu partout, beaucoup de chats et surtout de chiens errants, certains avec de grosses plaies en putréfactions et quelques uns entrain de mourir sur le bord de la route.
Les automobilistes roulent comme des Fangio, c'est à dire vite, et en ville assez peu respectueux des cyclos.
D'autre part, nous avons toujours autant de mal à comprendre pourquoi malgré les innombrables résidences de vacances, immeubles, maisons et hôtels laissés à l'abandon, en état de délabrement, ils continuent à construire à outrance sur toute la côte, d’ailleurs beaucoup d'ouvrages sont inachevés et laissés tels quels, alors qu'il y a énormément de propriétés en vente. Il y a quelques similitudes avec les côtes d'Espagne, c'est dommage, quel gâchis !
Malgré les recommandations à la prudence pour nous prémunir des vols, jamais lors de ce séjour, nous n'avions à déplorer quoi que ce soit, souvent Frisette et Passpartou étaient laissés seuls devant les magasins. Nous pensons qu'ils entretiennent cette psychose, des cadenas et des caméras de partout, nous trouvions cela exagéré.
A l'heure ou vous lisez ce post, nous avons déjà foulé le sol Grec. Ce vendredi, à 14 heures, nous avons embarqué à bord de l'Euroferry Olympia, qui nous emmène de Brindisi à Igoumenitsa, notre première ville en Grèce.
Frisette et Passpartou parés pour la traversée!