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29 juin 2015

Rencontre fortuite


28 juin 
Encore une journée à batailler avec les éléments, nous battre avec l'attraction terrestre dès que la route monte mais également avec la météo, en évitant si possible de passer sous les averses, mais très souvent aucun endroit pour s'abriter. Aujourd'hui, nous voyons pour la première fois des rennes. Journée sans grand changement par rapport aux autres jours sauf qu'à Setermoen, ville où nous sommes arrêtés à une station d'essence pour nous abriter d'une averse, alors que je cherche un endroit pour aller dormir, Nicole est interpellée par des gens en voiture qui lui demandent où nous allons dormir cette nuit. La réponse est immédiate, nous ne savons pas encore. Venez chez nous , nous habitons à Tune, hameau situé à 12 kms de là et dans votre direction. Nous notons l'adresse et quelques coups de pédales plus tard nous arrivons chez Salveig, Stian son mari et leurs trois garçons, Einik, Oskar et Sverre. Elle est institutrice et lui, nous n'avons pas trop bien compris ce qu'il fait comme travail. L’accueil est très chaleureux, ils sont admiratifs et agréablement surpris par notre périple. Nous apprendrons beaucoup lors de cette soirée, de la vie Norvégienne en général, de leur protection sociale, des impôts qu'ils payent, du coût de la vie et des taxes. Nous sommes conviés à table et mangerons avec eux un plat typique du pays. Ils nous racontent également, qu'à partir de fin octobre jusqu'au début mars ils n’auront aucun jour de soleil durant cette période et qu'ils prennent des séances de luminothérapie pour compenser ce manque. Cette rencontre nous réconcilie un peu avec cette population Norvégienne que nous trouvons comme le temps, froide, distante quelque peu indifférente et peu accueillante, cela fait partie de leur coutume car ils sont très individualistes. Ils ne s'invitent jamais entre eux et se rencontrent que dehors. Par bonheur, nous rencontrons des exceptions.
 








Up down


27 juin

Réveil vers 8 heures, un bon et copieux petit déjeuner Norvégien nous attend, de quoi bien démarrer notre journée. Après les au-revoir, nous prenons le bateau à quelques centaines de mètres de la maison. Nous retrouvons après la traversée du fjord notre route E6, ses montées et ses descentes, pas un moment plat, usant à la longue, près de 3000m de dénivelés en deux jours. A chaque grimpette des changements de rythme.Traverser la Norvège là où nous passons demande un gros mental et énormément d’efforts chaque jour, il est essentiel d'avoir une bonne condition physique; ajouté à cette difficulté, le mauvais temps que nous rencontrons, pluie par intermittence presque tous les jours, et un vent glacial souvent de face. Le revers de la médaille, toujours ces beaux paysages, cette belle flore et également de belles rencontres que nous suscitons. Frisette et Passpartou, fièrement, se font photographier à chaque fois que nous nous arrêtons quelques part. On nous offre café et gâteaux, sommes régulièrement invités à monter dans les camping car de vacanciers déjà nombreux en cette saison. Nous passons aujourd'hui un long moment avec Angela et Hermann, un couple d'Allemands fort sympathique.


A Norvik, nous faisons nos emplettes, un stock pour quelques jours car en Norvège les magasins sont fermés le dimanche et que dans cette région les villes sont assez espacées, nous en avons déjà fait les frais. Une dizaine de kms plus loin après être sortis de la ville, nous dénichons un bel endroit où nous pouvons passer la nuit.










Borgnes


26 juin

Nous pouvons enfin reprendre la route ce matin de bonne heure, mais sans pouvoir faire sécher la tente, ce que nous ferons à la pose de midi.


En consultant la carte, il nous est possible d'arriver jusqu'à Borgnes où se termine la route, pour continuer il nous faut prendre un bateau et retrouver celle-ci après la traversée du fjord, mais il nous faut faire une longue étape et toujours avec beaucoup de dénivelé. Notre objectif, trouver sur place comme à chaque embarcadère une salle d'attente où nous pouvons nous laver et passer la nuit au chaud. Arrivés sur les lieux, rien, un grand espace d'embarquement goudronné avec un immense parking mais aucune salle d'attente et aucune possibilité de planter la tente dans les environs, sinon revenir sur nos pas et remonter cette grande côte qui ne venons de descendre. Seules quelques maisons sur le bord de la route. Nous décidons donc de demander à un homme dehors dans son jardin un endroit pour planter la tente. Il nous répond positivement, nous fait entrer dans sa demeure et nous présente son épouse Michelle et leur petite Victoria. De suite nous sympathisons avec eux, ils nous préparent deux assiettes à manger et des fruits pour le dessert accompagné d'un thé. Cette belle soirée se fini tard après une bonne discussion et rigolade, puis ils nous montrent la chambre à coucher où nous allons dormir. Pas de tente à monter. Quelle belle rencontre fortuite.




Journée sous la tente


25 juin

Il pleut depuis cette nuit de façon ininterrompue et ce toute la journée. Nous passons donc cette journée de repos forcé sous la tente.









Quelques photos de maisons Norvégiennes, qui sont toutes construites en bois et peintes, montées soit sur un socle en béton ou le cas échéant en pierre pour les plus anciennes.

Journée tunnels


24 juin

Encore un départ tardif sous la pluie, mais auparavant, avons pu lors d'une éclaircie entre deux nuages faire sécher la tente. Pour accélérer le séchage, nous avons trouvé une combine, nous enlevons la chambre, qui elle est sèche, puis mettons le réchaud à essence à l'intérieur de celle ci. Quelques minutes plus tard tout est sec. On se débrouille comme on peu avec les moyens du bord.
Lors d'un arrêt pause, encore une sollicitation de la part de voyageurs en camping car : Erika et Manfred, un couple d'Allemands de Fribourg arrive spontanément vers nous avec un plateau contenant café, gâteau et biscuit. Manfred fête ses 66 ans aujourd'hui, joyeux anniversaire !


Également, une rencontre fortuite, ce serpent sur le bord de la route.


Hier nous avons quitté un plateau, aujourd'hui, la route arpente la montagne avec de nombreux tunnels et des montagnes russes à ne plus en finir. Deux gros tunnels à venir sont interdits aux vélos et il nous faut encore remprunter une route de substitution qui nous fait dévier de plusieurs kms. Fatigués par les jours précédents, nous arrêtons cette journée vélo à un endroit plat ou nous pouvons planter la tente et y faire un feu.










Mauvais Temps


 23 juin

Décidément,la météo n'est pas clémente avec nous, quelques jours de soleil avec une journée chaude que déjà le mauvais temps s'installe à nouveau. Rien de bon en prévision pour les jours à venir, à notre grand regret nous allons zapper les Îles Lofoten et continuer notre route en direction de Narvik et du Cap Nord. Nous partons tard de l'office du tourisme après notre connexion internet et roulons une bonne partie de la nuit, enfin de ''jour'' car il y fait jour 24h/24 à cette latitude. Après une grosse étape, nous trouvons un endroit où planter la tente et faire un bon feu afin de se laver au chaud.








23 juin 2015

66°33'


22 juin

Ce matin, je sors de la tente à poil, il est 8 heures et il fait déjà chaud. Nous roulons toute la journée pieds nus sans chaussette, en short et t-shirt tellement il fait chaud, il y a quelques jours de cela nous n'avions qu'un petit degré au réveil. Tout au long de cette longue montée et avant le passage de cette ligne mythique, nous pouvons admirer le panel de cette luxuriante nature.










Vers 18 h nous arrivons au cercle polaire arctique, à 670m d'altitude et en petite tenue, la neige à nos pieds avec un soleil généreux. Nous ne pouvons expliquer l'émotion du moment, c'est magique ce que nous vivons là, passer le cercle polaire avec nos fidèles compagnons, Frisette et Passpartou! Nous sommes euphoriques, dans un état d'ivresse tellement émus par ce que nous éprouvons. Nous profitons une fois de plus là bas des sanitaires avec eau chaude pour nous laver et faire une petite lessive. Après un bon moment sur place, nous reprenons notre route et un dizaine de kms plus loin, cerise sur le gâteau, nous trouvons une belle cabane en bois pour manger et y passer la nuit. Quelle belle récompense après une grosse journée vélo.