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1 mars 2016

Bienvenue en Grèce

De Igoumenitsa à Zevgaraki: 246 kilomètres.

La Grèce, cité des dieux, est notre dernier pays en Europe et en monnaie euro.
Nous débarquons du port d'Igoumenitsa, il est 1 h 20 du matin. Malgré la nuit, nous trouvons rapidement un endroit pour poser matelas et duvets à l'abri, sous le préau d'une école. Durant notre courte nuit nous sommes dérangés dans notre sommeil trois fois: d'abord à deux reprises par des chiens errants venant aboyer à proximité de notre couchage, puis par le ramassage des ordures ménagères, le camion poubelles.
Notre constat pour cette première journée en Grèce, premièrement, il y a un décalage horaire d'une heure avec celle de la France et de l'Italie, nous rajoutons donc une heure de plus sur l'heure actuelle, et deuxièmement, nous retrouvons l’alphabet cyrillique et les noms imprononçables.
Igoumenitsa est entouré de montagne, c'est beau, on aime, pour entrer dans la baie et arriver au port, il faut passer par un étranglement montagneux, dommage, nous l'avons passé de nuit.



Pour un pays en crise et en faillite, Igoumenitsa ne reflète pas du tout ce contexte, c'est en tout les cas notre impression, de beaux hôtels, des restaurants, des bars, de gros pick-up 4X4 et de belles berlines, et coup de bambou, le prix de la nourriture, c'est cher par rapport à l'Italie.
Dès nos premiers coups de pédales, nous quittons rapidement la ville et retrouvons l'ambiance pastorale, sur les versants on entend le tintement des cloches des troupeaux qui paissent.

Cela nous rappelle l'Albanie, les chèvres sur la route. 

Joli coin pour la pause de midi 

Pour cette première petite étape Grecque, dans le haut d'une montée, nous tend les bras un joli bivouac des plus original, un petit monastère ouvert, de quoi passer la nuit sous bonne protection.



Nous quittons le petit monastère, où nous avons trouvé ce doux refuge, et débutons cette nouvelle étape par une belle descente de cinq kilomètres jusqu'à Perdika. La suite de la journée va s'annoncer fastidieuse, car il nous faut lutter contre un vent de face extrêmement violent, et peinons pour grimper ces longues côtes interminables avec des pourcentages compris entre 5 et 8 %, 1345 mètres de dénivelé positif dans les jambes, autant dire, dure journée pour nous. Heureusement, un beau soleil nous accompagne et les paysages sont splendides.







Parga

Après s’être ravitaillés en eau, nous nous arrêtons, au terme de cette journée, dans une maison en construction. Quelle nuit avons nous passé ! Vers Vingt heures, l'alarme d'une maison voisine se met à hurler, et cela jusqu'à notre départ le lendemain, autant dire, nous n'avons presque pas dormi. Toujours avec un moral d'acier, malgré une certaine fatigue, nous sommes d'attaque, et après notre petit déjeuner enfourchons Frisette et Passpartou pour une nouvelle journée vélo. A peine 3 kilomètres plus loin, il y avait un monastère ouvert, de quoi passer une nuit au calme. Le vent s'est un peu calmé, mais il fait gris, et retrouvons un terrain plus plat que la veille. 
Sur notre route, peu avant Nikopolis, nous rattrapons un homme qui marche sur le coté, avec des bâtons et un sac à dos, recouvert d'une housse orange bien visible. Évidement, on s'arrête à sa hauteur. Il s'agit de François, 72 ans. Parti du côté de Nuit Saint Gorges, en Bourgogne, il marche depuis octobre l'an dernier, jusqu'à Jérusalem. Ayant déjà parcouru Saint Jacques de Compostelle, François effectue son deuxième pèlerinage. Il faut beaucoup de spiritualité à cet homme pour entreprendre une tel voyage à pied.

François et sa bonne humeur

Au passage, visite du site archéologique de Nikopolis






Depuis le début de notre voyage, c'est le deuxième tunnel sous la mer que nous passons, le premier en Norvège, avant d'arriver au Cap Nord puis ici en Grèce, celui qui relie Prévézia à Aktio, celui-ci étant payant, mais gratuit pour les vélos.
A présent, nous longeons le golf Ambracian, ce bout de mer qui est entouré de terre et dont la petite ouverture vers le large se fait au dessus du tunnel que nous avons précédemment passé.

Le golfe Ambracian

Arrivés à Amfilochia, quelques kilomètres après notre départ, nous faisons cuire les œufs qui nous ont été offert ce matin par Alexandros, cet homme qui nous a proposé sa terrasse pour passer la nuit.



A Amfilochia nous prenons la direction d'Agrinio, et traversons une large et longue vallée puis passons le lac Avrakla. Vers le début de l'après midi, nous arrivons à Agrinio. Dans cette ville, à l’arrêt à proximité dans un carrefour, cherchant notre route car tous les panneaux sont en cyrillique, nous sommes interpellés par des occupants d'un 4X4. Ils communiquent avec nous en Anglais et sont fascinés par notre voyage, étant eux même des amoureux de la petite reine. Ils nous comblent de présents, nous offrant des pitas, une spécialité Grecque, des bananes, des oranges, des jus de fruits et des bouteilles d'eau, spontanément, on ne s'attendait pas ce genre de rencontre aussi chaleureux.

Ce généreux couple, Vasileios, Angela et Athina leur fille.

Au même moment, s'arrête un homme en scooter, il prend part à la discussion, nous photographie puis dans un Anglais parfait nous propose de venir chez lui, 12 kilomètres plus loin, de surcroît, sur notre route.
Giorgos voyage également un peu à vélo, fait du parapente, du canoë kayak, et de l'escalade. Il a également beaucoup voyagé avec un copain en camping car dans une grande partie de l'Europe et pas mal de coin en France, il parle d'ailleurs quelques mots de Français.

Giorgos nous a préparé un bon repas, nous passons une bien agréable soirée en sa compagnie.

10 commentaires :

  1. Merci de nous faire continuer le voyage par ce beau compte-rendu et ces belles photos. A bientôt. Amicalement. Monique et Alain2pau

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    1. Vos commentaires sont toujours autant appréciés, Merci!
      Bises à tous les deux

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  2. Coucou Les amis ravie de voir que votre voyage continue sous de bonne auspice et avec de belles rencontres gros bisous amicaux à vous deux

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    1. Toujours aussi fidèle lectrice, chère Colette. Mars est encore un mois ou il faut composer avec la météo souvent capricieuse, mais on fait avec.
      Bises

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  3. Ca commence bien l'aventure en Grèce.

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    1. Sommes sous le charme de ce nouveau pays que nous découvrons au fil des jours, l'aventure ne fait que continuer!
      Bien amicalement.

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  4. Prevalet christian2 mars 2016 à 18:19

    Coucou,
    Nous étions impatients de vous retrouver. Déjà de très jolies photos et il semblerait un beau ciel bleu. Vous allez vous régaler. D'accord ici pas de sangria, mais l'ouzo donne de la voix.
    Un très bon séjour au pays de la Féta.
    Bisous.

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    1. Bonjours Christian,
      Sommes content de lire tes messages. Apparemment, tu n'as oublié cette escapade en péninsule ibérique. Le ciel bleu est très aléatoire, un jour il fait beau, le lendemain il pleut, surtout beaucoup de vent. Quand à l'ouzo, depuis que j'ai abusé du raki, je reste à l'eau quand à la feta, nous ne tarderons pas à en goûter.
      Bises à tous les deux.

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  5. kikou a vous deux je voulais juste vous souhaiter une tres belle continuation dans votre périple je pense fort a vous prenez soin de vous gros gros bisous <3 <3 <3

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  6. Toujours curieux de découvrir vos nouvelles aventures, vos récits et les images qui vont avec.
    Bonne route

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