En route vers Athènes

De Ligia à Athènes: 185 kilomètres.

Depuis que nous sommes en Grèce, nous avons beaucoup de mal à cerner ses habitants. Nous les trouvons réservés et distants, la barrière de la langue y est certainement pour quelque chose, et pourtant pas mal d'entre eux parlent anglais. Pour entrer en contact avec eux, il faut aller les aborder, hormis quelques exceptions, tel ce prêtre orthodoxe qui lors d'un arrêt, s'est spontanément approché de nous pour nous offrir un pain, ou ce pompiste qui nous donne des oranges, et ces belles rencontres de passionnés de vélo. Les enfants sont pour nous un bon repère et un bel exemple, dans tous les pays où nous passons, ils nous saluent, et viennent discuter avec nous de façon naturelle, en Grèce ce n'est pas le cas, mais ils n’hésitent pas à nous renseigner lorsque nous leur demandons. Cela dit, un gros bon point pour les automobilistes, jamais eu à constater un seul problème avec eux sur la route, ils sont très respectueux à notre égard. Autre gros problème, il y a énormément de chiens errants et également un gros souci avec le ramassage des ordures ménagères. 
Une heureuse constatation qui a son importance pour les voyageurs à vélo que nous sommes, il y a de l'eau potable de partout, des robinets dans toutes les villes et villages, dans les stations service et sur le bord des routes.

Un de nos réapprovisionnement en eau

Le golfe de Corinthe

Lors de notre pause déjeuner, nous avons le plaisir de recevoir la visite d'Erica, voyageuse Italienne et Peter, un Américain. Nous leur souhaitons bonne route.

Après le passage de la ville de Kiato puis Corinthe, nous passons un impressionnant canyon.

En fait de canyon, il s'agit du canal de Corinthe, une voie d'eau artificielle creusée à travers l'isthme de Corinthe, pour relier le golfe de Corinthe, dans la mer Ionienne, au golfe Saronique, dans la mer Égée. En passant le pont, nous quittons la Péloponnèse pour revenir en Grèce centrale.
Nous roulons jusqu'à Isthmia en longeant l'autoroute sur une route secondaire, et nous nous arrêtons dans ce village car peu après une immense zone portuaire avec des usines et des raffineries. A Isthmia, nous nous dirigeons vers l'église et rencontrons un prêtre orthodoxe, après lui avoir demandé, sans aucune hésitation il nous ouvre une annexe afin de passer la nuit dans un endroit douillet.

Réveillés par les cloches, nous reprenons notre route, direction Athènes, et pouvons admirer tout au long, les côtes du golfe Saronique. Le ciel est gris, mais cela ne gâche pas ces vues magnifiques de cette étape.

Mais également ses côtés un peu plus sombres et moins joli à voir.

Toute une armada de pétroliers encrés non loin des raffineries, peu avant Eleusis.

Pour cette avant dernière étape avant d'arriver dans la capitale, dès la sortie d'Eleusis, nous mettons un terme à cette journée vélo et trouvons encore un bivouac sous le chapiteau d'un restaurant. Parfois il y a des événements imprévisibles, ce fût le cas ce soir. Vers 19 heures, alors que nous sommes installés pour manger, un gros orage éclate, il tombe des cordes à tel point qu'au bout d'un moment la route est inondée et l'eau commence à s’infiltrer dans le chapiteau. Impossible de dormir sur ce sol mouillé, il nous faut trouver une solution d'urgence. C'est alors que nous viens l'idée d'aligner deux rangées de chaises posées l'une à côté de l'autre et ainsi nous pouvons faire notre couchage dessus.

Dernière étape pour aller à Athènes, où nous sommes attendus par Dimitri, un ami voyageur à vélo que nous avons eu l'occasion d'accueillir chez nous lors de son passage à Cuers. Ce n'est pas chose facile que d'aller à vélo vers la capitale. Dimitri habite au sud de la ville, et pour éviter de la traverser, nous passons par Piréas, mais pour cela il nous faut emprunter une 2X3 voies, heureusement il y a une large bande d'arrêt d'urgence sur le côté. Dans l'après midi, nous arrivons chez lui.