No man's land entre la Géorgie et l'Azerbaïdjan, on ne rentre pas comme on veut dans ce nouveau pays, faut montrer patte blanche.
Dépose des passeports munis de nos visas, passage obligatoire devant une caméra, fouille des bagages assez sommaire, mais plusieurs militaires s'attardent longuement en inspectant ma carte routière, elle est passée au peigne fin, allez savoir si elle ne contient pas des informations ultra secrètes et compromettantes pour le pays? Un moment, nous avons même pensé qu'ils allaient nous la confisquer. Deux heures plus tard, enfin, nous sommes autorisés à circuler librement en Azerbaïdjan, mais nous avons 10 jours pour nous enregistrer au service de l’immigration. Malgré tout, militaires, policiers, et agents de la douane sont tous très sympas avec nous, ils nous questionnent avec beaucoup d’intérêt sur notre voyage et sont très étonnés par notre périple. Ils nous souhaitent la bienvenue dans leur pays, puis sans demander notre reste, nous filons.
L'Azerbaïdjan est notre second pays du Caucase, elle compte environ 9,5 millions d'habitants, dont la plupart sont de confession musulmane. Elle a ses frontières avec l'Arménie, la Russie, la Turquie, la Géorgie, puis l'Iran, elle possède également un littoral de 715 kilomètres donnant sur la mer Caspienne, une mer complètement fermée. Sa capitale est Bakou et sa monnaie est le manat.
L'après midi étant déjà bien entamée, nous décidons de ne pas aller trop loin, nous nous arrêtons donc dans un hameau, peu avant Balakän, ville où se trouve un bureau de l’immigration. Ravitaillement en eau et recherche d'un endroit pour bivouaquer, mais c'était sans compter sur l'hospitalité Azéri. Pas le temps de chercher que nous sommes déjà invités par une famille, pour boire le thé.
Cette famille alerte son entourage, par après, beaucoup de monde autour de nous pour nous accueillir. Nous mangeons chez l'un, allons nous doucher dans une autre famille et enfin allons dormir chez une troisième, chacune voulant que nous allions chez elles. Quel accueil, alors que nous ne sommes que depuis quelques heures dans ce pays.
Le lendemain, ils veulent que l'on reste une journée de plus, nous avons beaucoup de mal à leur expliquer que nous ne pouvons rester, pris par le temps, la validité de nos visas est restreinte, elle va jusqu'au 4 juin.
Après des au revoir émouvants, certains ont les larmes aux yeux, quelques coups de pédales plus loin, nous entrons dans Balakän. Encore une fois quel accueil, l'on nous klaxonne pour nous saluer, sommes sollicités à plusieurs reprises pour venir boire le thé. Nous retirons des sous dans une banque afin d'être en possession de notre nouvelle monnaie puis allons à l'office de l’immigration pour se faire enregistrer, au passage il nous extorque 10 manats, comme si nous n'avions pas payé assez cher nos visas, bref, c'est ainsi! Une fois cette démarche accomplie, alors que nous sommes installés dans le seul bar de la ville ayant la wifi, arrive une sacocharde (voyageuse à vélo).
Mélinda est Américaine, elle voyage seule depuis dix mois sur les routes d'Europe, et va dans la même direction que nous, c'est à dire à Bakou, ville où nous demanderons nos visas pour la suite de nos voyages respectifs. Nous décidons de faire route ensemble jusqu'à Säki, puis prendrons le train pour nous avancer et gagner quelques jours et ainsi avoir une marge supplémentaire. Nous passons deux jours avec Mélinda , en bien agréable compagnie.
Nous rencontrons une population accueillante, très dévouée, prête à nous venir en aide, serviable, dommage que nous devons filer rapidement vers la capitale.
En arrière plan, le haut Caucase
Réveil à cinq heures, et départ matinal, nous arrivons à la gare routière et prenons nos billets, départ du bus dès 8 heures. Le bus arrive et l'on vient nous dire, impossible d'embarquer les trois vélos. En effet, une bonne partie des soutes sont remplies de sacs de blé et autres céréales, ils y rajoutent les bagages des voyageurs qui attendent, des cartons de gâteaux et une parabole sont également embarqués ainsi que des sacs en toile de jute contenant des carcasses de mouton, effectivement il ne reste qu'une petite place, le vélo de Mélinda et ses bagages y sont entassés, quand à nos billets, ils sont échangés, nous partirons avec le bus de 14 heures. Nous restons sur place, fort heureusement car peu de temps après, l'on nous annonce que le bus est prévu pour 11 heures, l'on nous change pour la deuxième fois nos billets. Cette fois ci nous embarquons à l'heure convenue, Frisette et Passpartou sont mis à l’intérieur au fond du bus, tandis que nos bagages sont dans la soute, nous voila partis pour 6 heures de route, 300 kilomètres chaotiques à traverser une région plate, monotone et dépourvue d’intérêt.
Arrivé à Bakou, nous chargeons Frisette et Passpartou de leurs fardeaux respectifs, sous les regards d'une foule considérable de badauds, puis sortons de la gare routière, quittons les grands axes routiers, et essayons de nous situer dans cette ville qui compte plus de 2 millions d'habitants. Nous faisons quelques emplettes puis recherchons un abri pour la nuit, pas facile au milieu de toutes ces habitations. Lorsque nous sortons de la market, un homme vient nous aborder, il parle un peu Allemand ce qui facilite la contact. Il sort son portable de sa poche, appelle puis quelques instants plus tard, il nous demande de le suivre, il nous a déniché un appartement pour nous loger cette nuit.
La suite dans un prochain article, dans cette attente, bonne lecture.
Merci pour ce nouveau récit!
RépondreSupprimerC'est bien le but de ce blog, vous faire partager cette fabuleuse aventure, et ce grâce à toi!!!
RépondreSupprimerAmicales salutations.
Je suis toujours vos aventures avec plaisir, et chapeau pour toutes ces rencontres, ces belles images, ces beaux récits, quel beau voyage !
RépondreSupprimerMerci Alexandra pour tous ces compliments.
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