Les Balkans

Il a plu toute la nuit, cette journée s'annonce mal car au réveil il pleut encore.
Obligé d'enfiler la cape lors de notre départ. Nous la quitterons peu avant midi. Devant une supérette, nous rencontrons Peter et David, deux cyclos Tchèques qui vont à Dubrovnik, ville que nous visiterons également un peu plus tard sur notre parcours.

Finalement, la montagne nous plaît tellement que nous changeons notre plan de route. Nous n'irons pas faire la côte Croate avec tout le trafic de voitures et de touristes encore nombreux en cette saison, mais allons directement vers le parc national de Plitvice et ses lacs avant de rejoindre la frontière Bosniaque.

Nous passons par Jezerane, puis prenons une petite route à travers un vallon. Quel plaisir de circuler à vélo, pratiquement pas de voiture sur cette petite route qui nous fait traverser toute une série de hameaux. Au fur et à mesure que nous avançons, des maisons détruites, des hameaux à l’abandon et en ruine, résultats de cette guerre dans les Balkans en 1990. Nous passons la montagne une seconde fois, certains passages sont tellement raid qu'il faut pousser le vélo.

Nous voyons de part et d'autre pendant un long moment sur notre parcours, tous les 50 m des panneaux qui annoncent des mines, ce n'est pas le moment de quitter la piste pour aller bivouaquer.

Nous nous arrêtons dans une ferme isolée pour nous ravitailler en eau, reçus par des gens très gentils et généreux, nous repartons avec des fruits de leur verger, mais également avec une morsure, un de leur huit chiens arrivant par derrière a planté les crocs dans le mollet de Renaud.
Pour finir cette journée encore bien physique, une belle descente de plusieurs kms, cette fois ci sur une belle route asphaltée jusqu'à Jesenica, à environ 20 kms de l'entrée du parc, là nous trouvons une pension à 5 euros la nuit. Nos hôtes sont très aimables, la maîtresse de maison nous fait goûter des spécialités du pays.
Lors de notre repas du soir sous la terrasse, un invité inattendu, un jeune renard téméraire, par l'odeur alléché, de notre nourriture arrive et s'approche pour espérer trouver pitance, il est devant nous à deux pas. Nous lui donnons non pas un fromage, mais un gros morceau de saucisson.