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26 septembre 2015

Journée galère

Lorsque nous ouvrons la porte du garage, tout est gris, presque blanc comme le brouillard, et humide; nous sommes dans les nuages et il tombe un crachin, obligés d'enfiler notre cape pour reprendre notre route ce matin. Celle-ci continue encore à monter un peu sur 2 kilomètres puis plus de macadam, la route s'arrête pour laisser place à une piste qui nous amène sur un plateau qui oscille entre 1000 et 1200 mètres d'altitude. Par moment il pleut puis après le passage d'un nuage plus rien, nous enlevons et remettons la cape sans cesse.



L'endroit est beau, désertique, seul quelques maisons regroupées dans des hameaux dispersés et de temps à autre une voiture de passage.




Soudain, Nicole me dit qu'elle éprouve des difficultés à avancer, pas étonnant, je constate que Frisette est victime d'une crevaison de la roue arrière, nous sommes obligés de faire une pause forcée dans cet endroit isolé pour réparer. 
Après trente cinq kilomètres de cette piste sur ce plateau, nous descendons et perdons de l'altitude jusqu'à une route asphaltée. La M15 où nous évoluons à présent remonte dans la montagne, nous passons un col situé à 1276 mètres d'altitude dans des conditions exécrables: vent, pluie, brouillard, on ne voit pas 10 mètres devant soi, nous allumons nos lumières pour plus de sécurité, cette route étant fréquentée par quelques voitures. Après ce col, nous entrons en République Serbe de Bosnie, une des trois régions qui divise ce pays, ce qui est assez compliqué à comprendre, ici plus de mosquée car ils sont orthodoxes ou catholiques. Nous basculons en haut de ce col en sueur, il faut nous habiller chaudement pour faire la descente sous la pluie vers Baraci, ville où nous nous arrêtons après une dure journée.   
Depuis que nous avons quitté Drvar nous n'avons trouvé aucune épicerie sur notre route pour nous ravitailler, il faudra attendre Baraci distant de plus de 90 kilomètres avant de pouvoir le faire, nous sommes prévenus, mieux vaut faire des réserves de nourriture à l'avenir, mais le souci, c'est que l'on n'y trouve pas grand chose dans ces petits magasins. 
A Baraci, il y a un hôtel, nous descendons demander une chambre pour la nuit, pour l'équivalent de 15 euros l'on ne va pas s'en priver surtout après cette journée pas facile.
Dans une salle attenante, attablé, un groupe d'hommes nous invite pour partager la fête avec eux, de bons vivants, ils chantent à tue tête, de joyeux lurons. Sans s'en rendre compte, Renaud abuse un peu trop du raki que l'on lui sert dès que son verre est vide, il termine la soirée bien mal en point car pas habitué à boire de l'alcool.




La fête bat son plein! 

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