Le monastère d'Ostrog

Nous prenons souvent de bonnes et sages décisions, nous avions bien fait de nous arrêter hier après midi lorsqu'il s'était mis à pleuvoir.
Ce matin, un beau soleil nous accompagne pour démarrer cette nouvelle journée dont l'objectif principal est d'arriver au monastère d'Ostrog. Selon certaines personnes rencontrées sur notre route, il est possible d'y dormir sur place.
Cette route monte et descend sans cesse.

Rien n'échappe à l'œil du photographe au cours de la montée.

Au détour d'un carrefour, nous ne savons où aller car la carte en notre possession n'est pas à jour, elle n'indique pas toutes les petites routes et certains villages répertoriés ne sont en fait que des hameaux à l'abandon. S'arrête un homme en voiture qui nous propose son aide. Jovan parle bien le Français, il occupe une fonction dans le bâtiment. Après nous avoir indiqué le bon chemin, il nous explique pourquoi tous ces grands chantiers sont à l’arrêt. Les promoteurs, à court d'argent, ayant réussi à faire construire le gros œuvre n'ont pas les finances pour finaliser ces complexes immobiliers, les appartements ne se vendent pas et les banques refusent de leurs accorder les crédits nécessaires, les chantiers restent en l'état! Cette révélation nous laisse songeurs car cela nous rappelle les tristes paysages qui défigurent la côte Espagnole.
Avant de repartir, Jovan nous laisse sa carte de visite et nous exhorte à l'appeler au moindre problème que nous pourrions rencontrer lors de notre séjour au Monténégro.

A présent la route commence sérieusement à grimper, il fait si chaud aujourd'hui que Renaud pédale torse nu.

Le monastère d'Ostrog

Au loin nous apercevons le monastère incrusté là haut dans la roche mais avant d'y parvenir nous passons devant un premier monastère, puis entamons la dernière montée jusqu'à Saint Basil d'Ostrog qui se situe à 900m d'altitude.

Celle-ci est raide, nous grimpons 250m en seulement 3kms avec des passages à 12%.

 Arrivés en haut vers 14h.

Encore beaucoup de monde en cette saison, des pèlerins Ukrainiens, des Serbes et des Monténégrins. Ce lieu a déjà accueilli plus de trois millions de visiteurs.
D'après certains témoignages, il y aurait eu par le passé des miracles dans ce monastère. Malheureusement, il est interdit de prendre des photos. Le lieu est très confiné, et ne peut accueillir qu'une poignée de visiteurs. Lorsque nous pénétrons, on y voit des gens embrasser des croix, des pierres, un cercueil ouvert et vide, les mains jointes d'un vieux prêtre barbu vêtu d'une robe noire, debout à coté du cercueil; il y a également des billets de 5 et 10€ devant un tronc. Nous n'y comprenons rien, cela nous parait être une mascarade qui prête à sourire. Peu après, nous entrons dans une pièce voûtée, entièrement noircie par la fumée dégagée par toutes ces bougies que les pèlerins achètent et allument après. Dans tous les cas ce lieu est un bon business, quand on voit le commerce qui est fait autour, de tout l'attirail de souvenirs et de gadgets que les gens achètent.

Nous sommes un peu surpris par tout ce spectacle, heureusement il y a un beau panorama là haut.

Après la visite des lieux, on nous demande nos passeports puis on nous montre notre dortoir, le coin cuisine et salle à manger, ainsi s'achève cette journée.