Le long de la Devoll

Si nous nous sommes arrêtés hier soir dans ce village ce n'est pas par hasard, c'est le dernier avant la montée d'un col. Nos hôtes d'hier soir étaient désolés de ne pouvoir s'occuper de nous et nous ont proposé une chambre vide dans une partie de la maison inhabitée, ils nous offrent des pommes et à boire.

La maison ou nous avons passé la nuit

Ce matin, nous démarrons avec un épais brouillard, aucune visibilité devant nous, obligé de rouler avec nos éclairages.

Dès les premiers coup de pédales la route commence à monter, nous passons d'abord un premier col pas très long suivi d'une descente puis un second col un peu plus haut que le premier, le tout dans le brouillard. Aucune vue, tout est bouché. Après ce deuxième col nous redescendons sur un grand plateau situé à environ 850 mètres d'altitude. Beaucoup de vergers, surtout des pommiers, de la culture de légumes et de maïs dans cette plaine d'altitude.

Sur le bord de la route, vente des produits locaux

Vers le milieu de la matinée, le brouillard se dissipe et laisse la place à bel ensoleillement.

Arrivés à Maliq, nous nous arrêtons boire un café à la terrasse d'un bar. Nous consultons la carte puis changement de destination de dernière minute, nous n'irons pas jusqu'à Korçë comme initialement prévu, mais prenons une route à droite en direction de Elbasan.

A Maliq, séchage et ensachage du maïs

Nous quittons donc cet axe routier et ce plateau pour une petite route sans trop de circulation qui suit la Devoll, un torrent qui serpente dans une petite vallée. Encore un bon choix de notre part, le paysage est magnifique et sauvage et peu de voitures. Nous arrivons à Lozhan, village sur notre route, dès la sortie, plus de route mais une piste poussiéreuse sur près de 15 kilomètres qui continue à descendre et qui longe le torrent.

La Devoll

 La piste

Au loin sur notre droite nous voyons une piste qui monte dans la montagne, Nicole me dit : heureusement que nous ne devons pas la prendre car celle là est raide. Nous continuons sur cette piste qui suit le torrent, mais un peu plus bas, une barrière et un agent de la sécurité, il nous fait comprendre que nous ne pouvons pas aller plus loin car la piste est effondrée, ils font sauter des rochers à la dynamite et sommes obligés de nous détourner par cette piste qui grimpe et que nous avons aperçu au loin.

 La déviation

 Une bonne partie de la piste est partie

Après de gros efforts, nous arrivons en haut au col et basculons puis retrouvons un peu plus bas une route asphaltée qui continue à descendre à coté de la Devoll, le torrent. A la vue des première maisons, à Moglicë, nous nous arrêtons car la nuit ne va pas tarder à tomber. A peine arrêtés, un homme s'approche et nous demande en Anglais si nous avons besoin d'une aide quelconque. Nous lui faisons savoir que nous recherchons un endroit abrité pour passer la nuit. Il s'en va en nous disant d'attendre puis revient peu de temps après, il nous emmène dans une salle de billard au-dessus d'un bar en nous invitant à nous y installer, il y a de l'eau et des toilettes. Dans le village, c'est l'heure de rentrer le bétail, nous assistons à ce ballet de troupeaux de chèvres, de moutons et de vaches que chacun ramène chez lui. D'autres se déplacent avec ânes et chevaux, cette ambiance rurale nous plaît beaucoup.

Notre dortoir